Le Médiateur a de nombreuses casquettes sur la tête ! Il introduit, il anime, il relie, il régule, il pondère, il ponctue.

Le Médiateur expose avec clarté son éthique et l’explique : une mission sans compromission, sans complicité, au seul service des bonnes volontés qui s’accordent… sur le constat d’un désaccord.

Le Médiateur active, sans bruit,  son éventail de compétences, sans l’agiter à tout va, à tout vent. Juste à point nommé, à bon escient.  Il va battre… la  mesure afin que les batailles d’arguments des parties opposés restent mesurées et posées dans la mesure du possible.

Le Médiateur orchestre la grande symphonie du dialogue, en recherche d’harmonie, d’équilibre, d’équité en attention donnée aux quantités de mots balancés. Balancé, c’est pesé !

Le Médiateur orchestre la négociation : par petites touches, sans y toucher ostensiblement. A petits pas, il l’éloigne sensiblement des combats stériles et la rapproche d’une confrontation, avec concessions, qui a du sens, du bon sens.

Le Médiateur pèse ce qu’il formule et reformule quand il restitue le cœur des mots et non le ton tonitruant qui nie, qui nuit à la participation pacifique.

Le Médiateur est impartial, il ne prendra pas partie : il le dit dès le début des débats. Il se situe, ni plus haut ni plus bas, mais carrément à côté ! Il sera objectif et carré, et pour cela, distancié.

Le Médiateur a du nez. Est-ce inné ? Non, c’est acquis, c’est appris. C’est un pro ! Il hume, il pressent qu’il faut prévenir les réactions en chaine, alors, il restitue et résume ; il s’empare du langage  échangé qui pourrait peiner et l’habille habilement; il le pare, le repeint en en gardant l’esprit et le sel mais sans le fiel, sous un angle adouci… pour des tractations sans tension, pour des pourparlers où l’on continue à se parler.

Le Médiateur est couturier quand il répare les propos décousus, quand il remet bout à bout des idées éparpillées, quand il renforce le fil social pour donner plus de jeu aux antagonismes , moins de « Je » aux égocentrismes.

Le Médiateur dispense une présence dense : il tresse sans se presser un tissu de commerce sans stress, en commençant par sa personne, stricto sensu. Il donne le « la », il donne l’exemple et par là-même, il pourra amener les meneurs à miser sur l’aménité : la bienveillance dans la divergence, la courtoisie dans la frénésie.

Le Médiateur expose avec clarté son éthique et l’explique : une mission sans compromission, sans complicité, au seul service des bonnes volontés.