Franchise et sincérité, quelle différence ? Kif kif bourricot ? Est-ce du pareil au même ?
Les débats sur cette question se terminent par “Pas de différence notable !”
Essayons d’y voir plus clair ! Quelle définition dans le  Littré ?
Franchise : Sincérité avec laquelle on parle à autrui ou on agit à l’égard d’autrui. La franchise du caractère”.

L’illustre dictionnaire semble ici confirmer le “blanc bonnet, bonnet blanc”.
Mais il donne aussi cette définition qui pourrait définitivement différencier les deux termes :  Franchise, état de celui qui n’est assujetti à aucun maître ; liberté.

Allons voir maintenant quelle est la définition que ce même Littré attribue au mot “Sincérité” ? L’associera -t-il à la franchise ou lui donnera t-il un  autre sens ?
Sincérité : Qualité de l’homme qui  exprime avec vérité ce qu’il sent, ce qu’il pense. Bon ! ça ressemble à la franchise comme deux gouttes d’eau non ?

Cependant, dans cette définition, on peut lire une citation de la Rochefoucauld très éclairante. Il donne de  la sincérité une couleur “émotionnelle” qui la distingue nettement de la franchise qui, elle, s’apparente assez radicalement  à la vérité, la parole, sans fard,  toute crue.  Il la dessine ainsi : La sincérité est une ouverture de cœur qui nous montre tels que nous sommes ; c’est un amour de la vérité, une répugnance à se déguiser, un désir de se dédommager de ses défauts et de les diminuer même par le mérite de les avouer.

Bon, la similitude des deux termes s’estompe et il nous apparaît que   la franchise est une  expression de soi directe, sans détour, assez brute de décoffrage qui se dispenserait de tact, de délicatesse,  de précautions de langage.

Et maintenant quelle  radiographie sémantique CLERE ?  (A l’intention exceptionnelle de ceux qui s’intéressent de près au modèle CLERE. Pour les autres, franchement, ça risquerait de les barber !)