Sommes-nous les architectes de ce que nous sommes ?

D’autres nous ont donné la vie, l’éducation !
D’autres nous ont influencés par leur attraction, leur séduction, leur exemple.
D’autres nous ont dissuadés, soumis.
Nous allons vers le plaisir promis, attendu, espéré, désiré, un plaisir comme la nourriture parce qu’il vient un moment où nous avons faim. Nourriture, en général : celle des sens, celle qui comble un vide, un manque, un besoin.
Nous allons ensuite vers ce qui nous évite la gêne, la souffrance, l’angoisse… l’insatisfaction. Que ne faisons-nous pas, que ne disons-nous pas pour ne pas nous sentir coupables, rejetés, infériorisés…
D’autres  nous a inculqués ces peurs.

Des forces inconscientes nous font agir contre notre volonté : cf les comportements obsessionnels, phobiques, euphoriques….  et généralement névrotiques, même quand ils n’ont rien d’excessifs. On dit communément : “Il es parano” ou “elle est maso” pour expliquer des paroles ou des actes qui échappent à toute logique, contraires-même  aux intérêts des personnes qui en sont à l’origine.
A minima, sous le coup des émotions, de la peur ou la colère, nous prononçons des mots que nous regretterons plus tard. Les recherches les plus actuelles soulignent l’importance des émotions dans la prise de décision or quoi de plus difficilement  contrôlable que les émotions… surtout quand elles sont intenses.

Nos conditionnements, nos habitudes deviennent comportements  appris. Ainsi nous pouvons prendre l’habitude de dire “oui” pour avoir la paix. C’est de la bonne économie d’énergie pour certain qui en réalité justifient leur manque d’affirmation de soi par ce reflexe appris. Beaucoup disent “Je n’aime pas faire ça !” alors qu’en toute lucidité il devraient dire “Je ne sais pas faire ça ou je crains de le faire  !”

Nous sommes ce que nous pensons, disons et faisons mais sans libre arbitre car nous sommes les produits des aléas de notre histoire, de notre éducation, de notre milieu… de nos conditionnements.

Aurions- nous une chance de tout remettre à plat et de décider par nous-mêmes, en toute indépendance, en totale liberté ?

Sans doute pas de libre arbitre, mais le fait de le savoir nous rend bien plus prudent quand nous affirmons être dans le vrai.  C’est ainsi que je peux émettre aussitôt un doute raisonnable sur ce que je viens d’écrire. Ainsi je peux me rassurer sur ma capacité à diriger ma pensée et éventuellement la modeler, comme je l’entends… (ou comme j’entends une voix, celle qui couvre beaucoup d’autres qui “s’allument et s’éteignent” au gré des caprices de mon humeur).
Bon, cessons cela ! Allons faire une promenade sur la plage, au lieu de nous prendre la tête. Il fait si bon dehors aujourd’hui.