Peut-on passer sa vie à se contrôler?
Certes ! Il est bon que la colère s’exprime. Inversement, la refouler, peut conduire à des problèmes de santé, quand cela se reproduit souvent. Les émotions bloquées sont causes de troubles fonctionnels et de l’humeur, c’est bien connu. Cependant, afin d’être au clair sur les conséquences d’une faible maitrise de soi sans sa manière de dire les choses ou d’écouter, chacun d’entre nous devrait se demander :
- S’il reste conscient du stress que cette colère peut produire chez son interlocuteur d’une part, et sur lui-même d’autre part ! Une colère mal dosée aggravera sensiblement la situation au lieu de l’améliorer. Pour quelques secondes de plaisir de défoulement, souvent destructeur, combien d’heures de regrets, de jours de remords ou parfois d’années à « recoller les morceaux » (Conscience : les conséquences à court, moyen et long terme du rapport Dominant/dominé).
- S’il est en mesure de stopper une colère qui irait trop loin (Expressivité).
- S’il est capable de s’excuser, quand il constate qu’il est allé trop loin (Réciprocité) !
- S’il est capable de supporter, chez les autres, une semblable expression spontanée et instinctive du mécontentement. (Réciprocité). Ce que les autres peuvent tolérer chez nous sera toujours en rapport avec ce que nous sommes disposés à accepter chez eux.(Conscience : lucidité sur la psycho-logique comportementale ).
- S’il est capable de contrôler cette colère de manière à la rendre positive : elle permettra alors une extériorisation admissible et modulable de la charge émotionnelle, tout en apportant suffisamment d’information précises aux autres sur sa raison d’être (Expressivité et Exactitude).
En conclusion, oui à l’expression de la colère ! Non au refoulement des ressentiments ! Mais toujours sous contrôle émotionnel si l’on veut prévenir les dérapages coûteux en réparations. Et si on ne le veut pas ou si on ne le peut pas, on n’a plus qu’à assumer la dure et probable réalité des relations conflictuelles.
Un conseil pratique : Ne montrez pas les dents !
Je pense qu’il n’est pas besoin de parler pour exprimer sa colère. On peut montrer son exaspération, les lèvres fermées, pincées même ! Pouvez-vous nous en dire plus sur le langage du corps. Un sujet qui m’intéresse car je vais bientôt animer une concertation publique. Je sais que l’écoute et les informations transparentes sont essentielles. En formation j’ai été sensibilisé à cela mais rien sur le langage du corps. En plus, on ne se voit pas en train d’échanger avec un public souvent hostile qui vous met sur la défensive.